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 L'inévitable catastrophe, l'avenir incertain

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le Rêveur
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MessageSujet: L'inévitable catastrophe, l'avenir incertain   L'inévitable catastrophe, l'avenir incertain Icon_minitimeMer 2 Juil - 11:26

Bonjour,
hélas je partage cette analyse, vous comprenez pourquoi je suis parfois raleur au vu de l'immobilisme des politiques.
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Mark Lynas, l'auteur de l'intéressant Six Degrees - espérons que la version française soit bientôt en rayon - a publié dans le Guardian du 13 juin dernier un article qui raconte le récent exercice d'un think tank (le Stockholm Netwok) qui a bâti 3 scénarios possibles pour le futur, un peu à la mode de Shell.

Le premier scénario s'appelle Agree And Ignore (se mettre d'accord et ignorer) : les gouvernements s'engagent à entreprendre des actions pour réduire le changement climatique, mais ne tiennent pas les objectifs qu'il se sont fixés.

"Cela vous rappelle quelque chose ?" commente cyniquement Lynas.

Le second s'appelle Kyoto Plus :
"Dans celui-ci, les gouvernements signent un accord fort en 2009 à Copenhague, qui engagent les pays industrialisé s dans un nouveau cycle d'objectifs style Kyoto, tandis que les pays émergents les rejoignent au fur et à mesure qu'ils atteignent le stade du "monde développé". Ce scénario représente le meilleur résultat qui puisse déboucher de façon plausible du processus en cours."

Enfin, le dernier scénario - Step Change, soit changement en rupture - repose sur l'arrivée prochaine (2010-2011) de catastrophes naturelles telles qu'elles provoquent une évolution radicale de la posture des décideurs mondiaux. Les approches nationales de réduction de gaz à effet de serre dans les pays consommateurs sont abandonnées au profit de droits d'extraction limités, accordés par l'ONU aux entreprises qui extraient du sol les combustibles fossiles ; il s'agit là d'un angle d'attaque qui n'est pas sans rappeler celui que nous avions adopté dans les Douze Salopeurs : examinons le mal à la racine plutôt qu'à l'autre bout de la chaîne. La propagation du prix de ces droits jusqu'au consommateur final réussirait, plus sûrement que l'approche à la Kyoto, à faire drastiquement baisser la demande.

Le think tank a eu ensuite la bonne idée de demander au Hadley Center, le plus important et le plus prestigieux établissement britannique de recherche en climatologie, d'injecter ces scénarios dans leurs modèles climatiques.

Résultat des courses : Step Change entraîne une élévation de la température planétaire de "seulement" +2,89°C, Kyoto Plus de +3,31°C et Agree & Ignore de... +4,85°C.

Pour fixer les idées, à +3°C, on devrait voir les premiers ouragans de catégorie 6, l'Amazonie disparaîtra sous la pression conjuguée de la sécheresse et des feux de forêt et les tempêtes d'équinoxe pourraient ruiner quelques pièces essentielles de notre littoral. A +5°C, nous aurons changé de planète. Seul le Nord de l'Europe bénéficiera encore d'un climat supportable par l'homme - mais malheureusement, ses sols acides seront bien incapables de se transformer en grandes plaines céréalières. L'Europe du Sud sera devenue durablement désertique.

On fait souvent appel à la théorie des jeux et ses incontournables équilibres de Nash pour proposer des solutions politiques viables aux questions environnementales. Par exemple, le marché des crédits d'émission se justifierait par le fait qu'une entreprise finira par préférer réduire ses émissions par de judicieux investissements, plutôt que d'acheter éternellement des droits à polluer.

A la lumière de cette théorie, on peut comprendre qu'un décideur, finalement, préférera choisir l'option faible du scénario Agree & Ignore : en l'absence d'un cataclysme à la Pearl Harbour qui prépare l'opinion à n'accepter "que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur", aucun élu n'acceptera de prendre le risque d'être impopulaire à imposer des mesures qui se seront révélées a posteriori à peine moins inefficaces que l'inaction totale.

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Source: http://www.naturavo **.fr/article. php3?id_article= 4434
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